LoveStream 1.1, Che Saove sia il vento

LoveStream 1.1
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Ces captures d’écran sont des traces de communications vidéos intercontinentales quotidiennes. Elles relatent certains instants d’une relation amoureuse distance qui fut intense et belle, mais qui ne survécut pas au retour la réalité. Ce lien numérique fragile aujourd’hui est devenu si courant qu’on ne voit plus ce qu’il transforme. On utilise internet pour recréer un quotidien virtuel. On essaie parfois de partager le même ou le temps de cuisiner. Il se tisse afin de créer désespérément une intimité. Tant pis, si ces images sont rendues monstrueuse pas les artefacts de bugs de la transmission : l’erreur informatique est porteuse des bruits de la journée là-bas alors qu’ici il fait nuit. Et l’on perçoit tout de même le glissement des vêtements et les sourires. Progressivement, la vie c’est ça. Lire la vie de l’autre à travers les glitchs, quitte à ne voir et entendre et n’aimer qu’un objet bruyant et coloré, formé par un ordinateur et un flux de données.

Dans Lovestream, l’agrandissement des images laisse apparaître des couleurs, des artefacts et des glitchs issus des aléas de ce flux de données qui voyage à notre place, d’un continent l’autre. Sortis de leur habituels écrans et de l’immédiateté de la conversation, l’impressionnisme artificiel de ces portraits fige ces moments flous du souvenir. Il faut cependant avoir vécu ces moments pour les voir autrement que comme un déchet informatique. Ces portraits monstrueux crées par le réseau, prenant la place de nos sensations, sont l’image de ce que peut être l’amour. Une illusion fantastique, ambiguë, belle et parfois monstrueuse.

Chaque tirage s’accompagne d’une part de cette intimité, un texte, partagé avec l’acquéreur seul.

Montreux Suisse 2014 MAG / Paris section Pigalle 2013 / Galerie H+ Lyon février 2012

LoveStream 1.1 

EN | These screenshots are traces of intercontinental daily video communications. They report some moments of a romantic long distance relationship, which was intense and beautiful, but that did not survive more than one day once she was back. The enlargement reveals colors and shapes from the data stream travel, in which the length of the destination repositions this love stream. This fragile link has been woven to create a desperate search for intimacy. It means seeing and hearing and to love an object, a noisy and colorful computer, a data stream. Monstrosities created by the network reproduce love fate :  a fantastic illusion, confusing, beautiful, bringing and destructive. Love Stream 1.1 interrogates the materiality of the presentation of works and difficulty of feelings mediation.

Each print is accompanied by its intimacy, text, shared only with the buyer.